L’école de Chouzelot

Accueil / Histoire de la commune / L’école de Chouzelot

Durant les 17e et 18e siècles, les enfants du village de Chouzelot vont à l’école de Quingey apprendre à lire et écrire. Le premier engagement de maître d’école à Chouzelot relevé dans les archives date de 1801.

La toute première école du village était située au n°7 de la rue Jean-Compagnon (une salle en bas, plus le logement de l’instituteur). Un abécédaire a été retrouvé dans le torchis de la maison.

Jacques-Jules Prillard a acheté cette maison (qui appartenait à la commune ?).

En 1835, un devis d’architecte fut proposé à la municipalité en vue de rénover la petite et vieille maison d’école. Mais apparemment il n’a pas été donné suite à ce projet. 

Cependant, en 1860, le conseil municipal reconnut qu’il était urgent de faire des réparations. Un maçon en fut chargé et le travail coûta environ 200 Francs, ce qui laisse supposer un résultat assez modeste. Pourtant, dans une lettre du 18 avril 1861, l’Inspecteur primaire écrivit qu’on n’aurait pas pu faire mieux, à moins de démolir entièrement la maison, qu’il avait nommée « masure » dans une lettre antérieure.

Le problème de l’école restait posé à cause de la vétusté et l’étroitesse de l’immeuble. De 1866 à 1868, on hésitait entre 2 projets : construction nouvelle ou aménagement d’une maison où se trouvait la fromagerie, sise 6 rue Charles-Prillard. Des devis furent fournis, des lettres échangées entre la mairie de Chouzelot, la préfecture et l’inspection académique. Mais il n’en sortit rien.

Le préfet écrivit au maire pour l’engager à réaliser l’un des 2 projets en suspens. Le 2 mai 1880, le conseil municipal décida « d’approprier » la maison abritant la fromagerie de manière à ce que l’école puisse y trouver place. Mais le 27 mai 1880, les avis ayant changé, le maire priait le préfet de lui renvoyer le dossier.

Finalement, en 1883, eut lieu l’adjudication pour une construction. La réception provisoire intervint en 1885, la réception définitive en 1887.

Par ailleurs, il est à noter qu’en 1849, la commune de Chouzelot avait acheté une maison avec cave voûtée dans l’intention d’en faire une maison d’école. Mais ce fut la fromagerie qui s’y installa (rue Charles-Prillard).

LOI JULES-FERRY : le 28 mars 1882, l’école devient obligatoire, jusqu’à l’âge de 13 ans. Le 9 août 1936 jusqu’à l’âge de 14 ans. Le 6 janvier 1959, jusqu’à 16 ans.

Avant 1936, si on était un bon élève on pouvait passer son certificat d’études à 11 ans.

Le jour de repos était le jeudi, et on allait à l’école le samedi toute la journée.

Le jour de repos pour les élèves le mercredi date de la rentrée de 1972. L’arrêt des cours le samedi midi vers 1964. Et en 2008, l’école est supprimée le samedi matin.

LES VACANCES : depuis les débuts de l’école, les vacances avaient lieu du 14 juillet au 1er octobre (aide aux travaux des champs). 

En 1960, du 1er juillet au 15 septembre. Vers 2005, les vacances se terminent début septembre.

En 1954, Pierre Mendès-France instaure la distribution de lait dans les écoles maternelles (carences en calcium + sous-alimentation constatées chez les enfants). Bien que la tuberculose soit liée au lait de vache ?

REGLEMENT A L’ECOLE : les élèves se mettent en rang par 2 en arrivant à l’école. L’instituteur inspecte mains, oreilles, cheveux… La politesse est de rigueur : on dit bonjour, au revoir, on ne s’assied pas et on ne se met pas debout sans autorisation du maître.

On ne parle pas sans lever le doigt. Punitions : copier 100 lignes voire plus, signées par les parents ; aller au coin avec le bonnet d’âne ; coups de règle sur les doigts ; main attachée dans le dos si par malheur on est gaucher. Instruction morale et civique (phrase de morale inscrite au tableau).

Les matières enseignées : lecture, écriture, calcul mental, histoire-géo, sciences, grammaire, dessin, travaux manuels. Pour les garçons, gymnastique + exercices militaires (entre les 2 guerres). Pour les filles, travaux d’aiguille. Chants (patriotiques ou autres).

Les récompenses : bons points, images, prix. Jeux à la récréation : billes, marelle, jeux de balles et ballons, corde à sauter, osselets, cache-cache, rondes. La cantine n’existe pas (gamelle pour enfants habitant loin) et la salle de classe est chauffée par un poêle à bois (Godin).

Depuis 1976, les enfants du village sont tous scolarisés à Quingey. N’oublions pas que déjà avant 1880, nombre de grandes filles de Chouzelot ne pouvant trouver place dans l’étroite maison d’école, allaient en classe au bourg voisin.