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Un peu d’histoire de Chouzelot

Les Monuments de la commune

Histoire de l’église de Quingey/Chouzelot

 

L’église de Quingey était située à l’endroit de la place d’Armes jusqu’au milieu du 19ème siècle. Lors de la réalisation de l’ex-route nationale 83 et du pont actuel, l’église a été démolie. Elle a alors été reconstruite où elle se trouve aujourd’hui, en « s’appuyant » sur ce qui était la Chapelle des Dominicains édifiée en 1762 (PAINCHAUX avait commencé les agrandissements dès 1826). Sur le fronton de l’église est gravée la date de 1840 (travaux de 1837 à 1839 : bas-côtés). C’était alors le Curé LALLEMAND qui administrait la Paroisse de Quingey.


Sur le fronton de l’église également, une niche dans laquelle se trouve une jolie statue de Sainte Anne, la mère de la Vierge Marie, tenant la Sainte Vierge sur son bras droit et le livre du savoir dans la main gauche (c’est l’Abbé RACINE qui a posé cette statue à cet endroit en 1995 – Statue en pierre réalisée par Monsieur GRIS de SAINT VIT). Cette statue a remplacé la statue d’origine en bois qui était très abîmée.

Sur un pilier de l’église, une plaque porte la mention : « le clocher de cette église a été édifié sous l’administration de Messieurs Auguste NICOLAS, Maire, Joseph DUMONT Adjoint, Joseph CORNU Curé Doyen Chanoine Honoraire – BOUTTERIN Architecte, SOURIOUX Entrepreneur – 1897 – (les sieurs Boutterin et Sourioux ont réalisé également le lavoir qui se trouve derrière l’église sous le gîte).

Dans un endroit de la sacristie, une plaque en bois porte la mention : « l’électrification des cloches a été réalisée en 1951 sur l’initiative et grâce à la générosité de M.Juda SIMON, patron de l’usine de Quingey et d’un autre bienfaiteur – La Paroisse reconnaissante – M.Juda SIMON avait la réputation d’un homme généreux, pas seulement pour l’église (lorsqu’il rencontrait des enfants dans la rue, il leur donnait des pièces. Il a versé un certain temps son salaire à un ouvrier malade qui ne pouvait plus travailler, bien avant que la Sécurité Sociale n’existe). L’ancienne horloge du clocher, qui se trouve toujours au grenier, ainsi que les 4 cadrans gravés à son nom, avaient également été offerts par Juda SIMON, il tenait absolument à ce que son nom figure à Quingey.

(En 1918, ce sont Mesdames Vitaline CHEVROTON et GREVET (la mère de Raymonde GREVET), qui ont sonné les cloches pour annoncer l’armistice (d’après Maurice DODY)).

(L’église était autrefois chauffée grâce à un fourneau à bois. C’est Romain VIAL dans les années 1950 qui par grand froid, se relevait dans la nuit du samedi au dimanche pour recharger le fourneau afin qu’il fasse bon pour la messe du dimanche). Le chauffage à l’église a été installé en 1960.

Le ravalement de l’église (payé par les communes de la paroisse), et les peintures intérieures (payées par la paroisse et des dons), ont été refaites en 1997 (la charpente avait été refaite auparavant payée par les communes de la paroisse).

Avec le ravalement de l’ensemble des bâtiments de la confrérie (aujourd’hui gîte, salle polyvalente, bibliothèque, relais assistantes maternelles, salle de musique, centre de Protection Maternelle et Infantile, cabinet de kinésithérapie, appartements – anciennement gendarmerie, écoles maternelle (mixte) et primaires (filles), logements), l’ensemble forme un beau cœur de village avec la Mairie en cours de rénovation, et la place d’Armes rénovée.

Un souhait pour que la place derrière l’église retrouve un certain cachet : que les fossés de l’ancien château de Quingey, soient recreusés sur 3 ou 4 mètres de largeur (et recouverts de grilles bien entendu pour que la circulation puisse se faire comme actuellement ainsi que le stationnement), d’autant que ces fossés devaient avoir un rôle certain dans le cadre des inondations (entre l’arrière de l’église et la rue des fossés, il n’y avait aucun accès possible jusqu’à la construction de la place de l’église actuelle).

Maintenant que nous avons fait le tour extérieur de l’église, entrons dans celle-ci :

Elle est propre, certes, mais quel véritable crève-cœur pour celles et ceux qui ont connu l’intérieur de l’église jusque dans les années 1960, jusqu’à ce qu’elle soit, n’ayons pas peur des mots, saccagée.

Au nom de quoi et pourquoi a-t-elle été totalement dépouillée de ses merveilles : l’aire Le Corbusier, le Concile Vatican II ??????? Et où sont passées ces merveilles, qui les a enlevées et emportées, pour où ?????? : la chaire en bois sculpté qui se trouvait contre le pilier gauche devant le chœur (différentes rumeurs ont couru quant à l’endroit où elle se trouvait mais rien n’a jamais été prouvé – c’est honteux puisque c’est de la chaire que le prêtre commentait la parole de Dieu), les stalles en bois qui entouraient le chœur, les lustres centraux (remplacés par des lustres achetés par l’Association la Jeanne d’Arc – les lustres des allées latérales sont d’origine, ils ont échappé au massacre)), les prie-Dieu en bois recouverts de velours portant le nom des notables de la Paroisse, les chaises, etc…etc…La superbe barrière en fer forgé ouvragé (table de communion), qui séparait le chœur du reste de l’église a échappé aux vampires : elle pourrait être restaurée et reposée.

(Il y a une chair magnifique à l’église de Chenecey-Buillon (qui est classée), provenant de l’Abbatiale (château) où est enterré James TISSOT, peintre renommé (Nantes 1836/Chenecey 1902). Les moines de Buillon ont certainement donné le nom à ce village (le nom de Buillon vient-il du buis ?). Le père de James TISSOT était armateur à Nantes et à ce titre, avait besoin de bois et de ferraille que les forges de Chenecey pouvaient produire. Peut-être était-il d’ailleurs actionnaire des forges ? James Tissot était célibataire. Adulé en Angleterre, il peignait pour la Reine. Plusieurs de ses toiles sont exposées au Musée d’Orsay à PARIS. Exposition au Musée des Beaux Arts de Nantes jusqu’au 5.2.2006 « James Tissot et ses maîtres = Degas, Dürer, Ingres, Hiroschige, Utamaro)).

Au nom de quoi et pourquoi les magnifiques fresques de l’église de Quingey, qui ornaient les plafonds et les murs du chœur ont-elles été recouvertes (nous recherchons des photos, des cartes postales pour essayer de voir ce qu’elles représentaient – des spécialistes pourraient-ils les faire ressurgir ?), les sculptures au-dessus des piliers, les « marguerites » dans les carrés des piliers, cassées (on peut voir à quoi elles ressemblaient, à l’église de Liesle, qui a presque les mêmes).

Un érudit aurait même voulu faire barbouiller les tableaux de GIACOMOTTI et enlever la statue qui se trouve au-dessus de la porte de la confrérie. Heureusement, ça a suscité la colère d’un conseiller paroissial qui a fait arrêter le massacre.

(C’est à cette même période qu’à LOMBARD, les statues en plâtre qui étaient à l’intérieur de l’église, qui n’avaient peut-être pas une grande valeur artistique mais faisaient partie du patrimoine de l’église et avaient assurément une grande valeur sentimentale, ont été fracassées à coups de masse devant l’église, tout simplement……Les chasubles qui étaient à l’église de Mont à côté de Courcelles les Quingey ont été brûlées mais pas à la même époque, 20 ans après en 1983…………)

Où est la statue de Jeanne d’Arc qui se trouvait contre un des piliers de l’église (une association « la Jeanne d’Arc a été créée en 1928, elle n’est pas dissoute à ce jour).

12 tableaux du chœur ont été faits par Monsieur TURAZ d’ABBANS-DESSUS (1935), Monsieur DOTTE menuisier à Quingey a fait les cadres et les châssis. Ils sont en bas de l’escalier qui monte au grenier.

Ce moment de grande émotion passée,

reprenons la visite de l’église telle qu’elle se présente actuellement.

En entrant à droite, superbe bénitier en pierre qui porte la date de 1840.

A droite et à gauche, deux confessionnaux recouverts d’une peinture à l’huile grise (la mode dans les années 1960….). Ils pourraient être décapés pour retrouver le bois brut.

Côté droit :

Au-dessus du confessionnal : tableau de la Vierge.

Contre le mur : statue de Saint Claude.

Peinture de GIACOMOTTI représentant le martyre de Saint Sébastien, au-dessus de la porte qui va à la sacristie (on a longtemps pensé qu’il avait obtenu un premier prix de Rome avec cette peinture. En fait, il l’a obtenu pour une autre toile représentant le lavage des pieds).

Plusieurs bancs en bois, très anciens, provenant vraisemblablement de l’ancienne église. Trois d’entre eux portent les noms gravés dans le bois de : Mr MACHINE, JFG, M.de MESMAY (chaises et bancs étaient loués à l’année et à chaque dimanche : 1843 Registre des délibérations du conseil de Fabrique).

Au-dessus du Sacré-Cœur, superbe tableau de Giacomotti représentant l’évêque de Belsunce (se prononce Belzunce – 1670-1755), à Marseille décimée par la peste en 1720. Mgr Belsunce se montra particulièrement charitable avec les Marseillais et plaça la ville sous la protection du Sacré-Cœur de Jésus lors d’une messe célébrée le 1.11.1720. A cette occasion il déclara : « A Dieu ne plaise que j’abandonne une population dont je suis obligé d’être le père. Je lui dois mes soins et ma vie, puisque je suis son pasteur ».

Plaque sur un pilier : « Monsieur le Curé CORNU : Monsieur le Doyen CORNU étant parvenu à exhausser le clocher de la Paroisse, y plaça de nouvelles cloches parmi lesquelles celle de la Chapelle Sainte Anne. Madame MEURIN née TRAVAILLOT de Quingey, mère d’un évêque de l’Ile Maurice. Le clocher érigé en 1897 coûta la somme de 12000 frs à la commune de Pessans et il y eut une rallonge de 5000 frs »

NB : du temps de l’Abbé CORNU, la statue de Saint Antoine de Padoue se trouvait contre un pilier de l’église avec un tronc. Les dons servaient à acheter du pain et des vêtements pour les nécessiteux.

Côté gauche :
Un texte de 2 pages de P.B invite à la visite de l’église.

Un joli tableau de René PRILLARD de CHOUZELOT représentant le baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Au-dessus du confessionnal un tableau de ??????????? représentant certainement Saint-Martin (très antérieur à Giacomotti). Ce tableau se trouvait autrefois dans le chœur de l’église. Saint Martin domine le village de Quingey que l’on reconnaît parfaitement : allée de platanes plantés sous Louis XV (les Promenades actuelles), l’ancien pont, le clocher de l’ancien couvent etc…

Reproduction en noir et blanc représentant le Pape Calixte II (réalisée d’après le médaillon de la série des médaillons des papes Basilique Saint Paul-hord-les-murs à Rome)

Contre le mur : statue de Saint Joseph.

Cadre de Saint Jérôme
Beau tableau du peintre Maurice LAFERRIERE, offert par Madame LABOURIER de LAVANS (pour LA TOUSSAINT 1942), représentant le Christ entouré de petits enfants. Premier prix au concours des Beaux-Arts de Paris en 1934.

(Maurice Lafferrière est né le 15 décembre 1890 à la Ferrière-sous-Jougne et c’est en 1902 que la famille vint habiter à Quingey où le père avait trouvé un emploi aux Forges de Franche-Comté et un logement dans la maison située à l’angle de la rue des Fossés et de la rue de Busy, une maison souvent peinte par l’artiste. Ces dernières années, on voyait encore, rue des Fossés, l’une de ses oeuvres peinte sur le mur de son atelier qui avait été démoli et qui était livrée aux intempéries. Très jeune, Maurice Lafferrière manifesta son goût pour le dessin et la peinture. Remarqué par Giacomotti, il suivit les cours du peintre quingeois à l’école des Beaux-Arts de Besançon. Lors de la Grande Guerre, il passa quatre années dans les tranchées, croquant sur le vif ses camarades de combat : « Poilu écrivant à sa famille ». Il revint à Quingey où il continua de peindre avec frénésie puis décida de monter à Paris où il obtint de nombreux prix. Mais la peinture ne nourrit pas son homme et il dut se résoudre à accepter un modeste emploi aux écritures, tout en produisant des dessins destinés à la publicité, des auto-portraits, des caricatures politiques, des vieilles maisons de Quingey ou encore des scènes rurales : « Le marché de Quingey ». Il eut deux filles, Nicole et Bertille et mourut en 1956). Renseignements aimablement fournis par Monsieur René DEVILLARD de Chouzelot, correspondant de l’Est Républicain.

Comme dans l’allée de droite : plusieurs anciens bancs en bois gravés : JB DORNIER HGER, TONNOT Nore, JCE.CHAMBELANT.

Dans l’allée : anneau dans une dalle donnant accès vraisemblablement à un caveau. D’après Jeanne BERGIER (décédée – C’était la tante de Gilbert Bergier), ce sont deux prêtres qui ont été inhumés dans ce caveau.

Sacré-Cœur de Jésus :
La Vierge offre un chapelet à Saint Dominique (patron des Dominicains qui occupaient le couvent datant de 1766 ainsi que le bâtiment de la Confrérie consacrée en 1612 = à gauche en sortant de l’église). Pour les personnes intéressées nous tenons à disposition l’histoire du chapelet qui serait « né » aux Indes.

Au-dessus : peinture de Giacomotti représentant le PAPE PIE V à la fin de la bataille navale de LEPANTE (à proximité du golfe de Patras – Grèce 1571) annonçant la victoire obtenue grâce à la récitation du Rosaire (guerre qui a opposé les Ottomans aux armées chrétiennes : celles du Pape, de l’Espagne, de Venise, de Gênes, d’autres états Italiens et les chevaliers de Malte (Sainte Ligue) – Un des participants : l’écrivain espagnol Miguel de Cervantes qui fut blessé et perdit l’usage de sa main gauche).

Chœur :
Magnifique peinture de Giacomotti représentant Saint Martin partageant son manteau avec un pauvre (Saint Martin évêque de Tours 316-397 – Né en Pannonie – Hongrie -, à 15 ans il est soldat comme son père selon la Loi romaine, bien que voulant être chrétien. Les hasards de la guerre le conduisent à Amiens. Aux portes de la ville, un pauvre grelotte. Saint Martin tranche à l’aide de son épée, son manteau militaire (il était interdit par le règlement, donc risqué, de donner tout le vêtement), et couvre le pauvre. La nuit suivante, il voit en songe, le Christ revêtu du demi-manteau. «J’étais nu, Martin m’a couvert ». Il reçoit le baptême et quitte l’armée. Il fonde avec Saint Hilaire, le premier monastère des Gaudes à Ligugé dans la Vienne. Enlevé par ruse par les Chrétiens de Tours (Indre et Loire), ils le forcent à devenir leur évêque. Il évangélisera les campagnes)

L’autel est en pierre polie datant du temps des Dominicains.

Le tabernacle d’origine est au grenier, il mériterait d’être restauré. Le tabernacle qui est sur l’autel a été fait par Marcel MILLE dans les années 1960, ouvrier à l’usine et menuisier.

Les candélabres sur l’autel : offerts par Mademoiselle TONNOT (1848)

Dans le tabernacle : Calice offert en 1949 par la famille PRILLARD- MENIGOT de Chouzelot.

Les vitraux du chœur à gauche ont été offerts par les familles Chevroton et Lanoy pour Pâques 1943, exécutés par Monsieur BOUDIN de Besançon. Ont été bénis par Monsieur l’Abbé JANTET nouveau prêtre originaire de Quingey. Les vitraux représentent la FOI : Saint-Martin qui dit la Messe, Saint-Pierre délivré de ses chaînes par un ange, la Charité. Le vitrail de droite a été offert par la Paroisse en 1943. Il représente apparemment un évêque sur son lit de mort.

L’orgue :

Une commémoration des 150 ans de l’orgue a eu lieu en avril 2005 à l’initiative de l’Association « Il était une fois le pays de Quingey ». Orgue datant des années 1855 œuvre du facteur alsacien V.Rinkenbach (et non Wetzel comme il a été répertorié. Une délibération du conseil de la Fabrique (aujourd’hui conseil paroissial) du 14.12.1856 confirme le nom du facteur. Classé monument historique à titre instrumental en 1878, il est la propriété des communes de la Paroisse de Quingey. Il est doté d’un clavier avec 11 jeux et d’un pédalier court avec 4 jeux (Source Est Républicain du 22.4.2005). L’orgue est sur un balcon au fond de l’église. L’orgue fonctionne aujourd’hui avec un compresseur électrique. Mais avant, c’était un soufflet à air comprimé. C’est Georges VIENNET dit « Chaînette » qui « pompait » dans les années 1930. 3 anciennes chaises sur le balcon portent les noms gravés de : GIRARD, PARIS (l’ancien notaire ?), DAGUE.

La (ou les) sacristie(s) : plusieurs petites salles et mini-couloirs :

On peut supposer que ces pièces datent des dominicains ou même d’avant. Elles sont recouvertes d’une couche épaisse de plâtre blanchi pour la dernière fois en 1932, inutile de dire combien elles mériteraient d’être décapées pour retrouver les pierres d’origine et leur cachet.

Deux superbes buffets en bois fabriqués en 1843 par Charles Vauthier menuisier à Quingey mériteraient également d’être remis en état.

Tristesse : il ne reste que l’écrin du superbe ostensoir qui a été volé en dans les années 1980.

Chasubles superbes dont la chasuble aux armoiries de Saint-Renobert hameau de Quingey : LE PRIEURE construit aux environs de 840 sous le règne de Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne (9ème siècle)

Un prie-Dieu en bois recouvert de velours.

Des livres énormes dont les couvertures et reliures en cuir sont en très mauvais état, retrouvés dans les escaliers du grenier : livres de chants de messes édités le 26.11.1866, graduel selon le rite romain PAPE PIE IX.

Plusieurs tableaux retiennent l’attention :

Saint François Xavier (1er missionnaire à être allé en Inde puis en Chine où il est décédé. C’était un véritable navigateur). Tableau offert en 1787 par « EX DONO INCOLARUM DE LAVANS ».

Sainte Philomène (le Curé d’Ars la priait beaucoup)

Une peinture du Christ

Un tableau représentant la Visitation

Un tableau de Notre Dame du Perpétuel Secours.

Des statues en quarantaine dont Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (offerte par la grand-mère de Bernard MOUREY de Saint Renobert), Sainte Rita, le Christ, Saint Antoine de Padoue, 2 Vierges, des statues de Noël, Saint Etienne premier martyr de l’église lynché à coups de cailloux (il a un caillou sur la tête), Saint Joseph ( ?), un ange…

Une pile d’ex-voto (plaques de marbre avec inscriptions en mémoire d’un voeu)

2 plaques de marbre massives écrites en latin, traduites en janvier 1989 par François CRABBE, professeur de latin à Besançon :

« Ici attend le Seigneur Pierre Emmanuel MOUREY curé de Quingey qui dirigea cette église pendant 22 ans. Il mourut le 6ème jour des ides de Novembre (21 XI) la 86ème année de son âge, la 1877ème année du Salut, aimé de Dieu et des Hommes sa mémoire est bénie (Ecclésiaste…) »

« A la mémoire discrète de Charles Vincent MONNIER, originaire de Besançon, il était remarquable pour la douceur de son caractère. Docteur (ou savant) et orateur célèbre, d’une beauté (ou bonté) toujours particulière, allié à la sagesse et à la piété. Il dirigea la paroisse de Quingey pendant 17 ans. Il embellit cette demeure avec délicatesse et mourut le 21 (ou le 9) septembre en l’année 1894 de Notre Seigneur, âgé de 58 ans. Il a passé sa vie à faire le bien. »

L’Abbé Charles Victor MONNIER est né à Besançon le 31.10.1836, ordonné prêtre le 9.9.1860. D’après l’arrière grand-mère de Pierre BERGIER qui était toute jeune en 1894, quand l’abbé est décédé, les hommes de la Paroisse l’ont porté en cortège dans les rues de Quingey tant il était estimé. Il avait promis que lorsqu’il serait auprès du Seigneur, il ferait tout pour protéger Quingey de la grêle.

NB : si l’Abbé Monnier est décédé le 9.9.1894 (et non le 21), il est décédé exactement 34 ans jour pour jour après avoir été ordonné prêtre.
Les 2 tableaux représentant les apôtres et qui se trouvaient dans le chœur sont également en bas de l’escalier qui monte au grenier.

Divers :
Outre CALIXTE II et Félix GIACOMOTTI : autres personnages célèbres de Quingey (dictionnaire des communes du Doubs – Cêtre – 1986) :

FENOUILLOT FALBAIRE (N) : né à Quingey, mort en 1800, auteur de pièces de théâtre, inspecteur des salines de l’est, propriétaire des forges de Quingey à l’époque pré-révolutionnaire.

Simon de QUINGEY : fils de Pierre de Quingey et de Béatrix de Rye né en 1448, page de Charles le Téméraire, capitaine du château de Quingey, prisonnier de Louis XI (qui l’enferma dans une de ses fameuses cages en fer), conseiller de Marguerite d’Autriche.

Abbé Jean Baptiste ROZE : né à Quingey en 1716, mort en 1805, érudit, auteur des « éléments de morale » publiés en 1767, « prêtre schismatique » pendant la révolution, maire de Quingey.

Pourquoi tous nos clochers comtois sont-ils « coiffés » d’un casque que certains peuvent trouver peu élégant : 1729 Cathédrale Saint Jean de Besançon : le clocher menaçait ruine. L’office venait de se terminer et les chanoines venaient de sortir (sauf le vicaire général HUGON), quand le clocher s’écroula, écrasant une partie de l’abside. Le clocher fut reconstruit de l’autre côté de l’abside. Le Cardinal de Choiseul voulut pour le nouveau clocher, la forme des clochers polonais qu’il avait appris à connaître lorsqu’il était primat de Lorraine au temps du Roi de Pologne Stanislas LECZINSKI. C’est ainsi que toutes les églises bâties dans le diocèse à cette époque voulurent avoir un clocher semblable à celui de la cathédrale Saint Jean, devenu le clocher comtois.

Le pain béni : une tradition (Saint Antoine de Padoue ?), abandonnée dans les années 1970 : à la messe du Dimanche, les enfants de chœur passaient parmi les fidèles pour leur offrir un morceau de pain béni (pain coupé en petits carrés bénis par le curé). Le couperet qui servait à préparer le pain est toujours à la sacristie. Ce sont les familles qui le voulaient bien, qui achetaient le pain à tour de rôle. Pour Pâques, le pain était remplacé par de la brioche. Pour certains, le pain béni remplaçait l’hostie. Rappelons en effet que jusqu’à cette époque environ, pour communier, il fallait être à jeun et être confessé.

Louise DOTTE disait que pendant les dimanches de l’Avent, les coqs chantent toute la nuit, ce qui est vrai, Odile et Roland PONCET en sont témoins !

Les tours de Quingey :

Tourelle au coin de la rue des salines et de la place d’armes (« accrochée » en hauteur au mur)

Tour Rue des Salines (maison de Mademoiselle PRILLARD)

Tour visible depuis la place de l’église (propriété PRILLARD)

Tour Rue de Traverse (maison HEHINGER). NB : lorsque Monsieur HEHINGER a fait les travaux de rénovation dans sa maison, il a trouvé un boulet de canon dans un mur datant de ?????

Rue de Traverse : tour du pape Calixte II

Tour à gauche de l’Hôtel de la truite en contrebas faubourg St Anne : c’est l’ancienne « entrée » de l’ancien pont qui arrivait Rue Royale.

Tour (dite tour « canonnière ») sur la Loue visible depuis les Promenades (propriété CHEVROTON à droite du Crédit Agricole)

Tour rue de l’Ecole dans une petite courette derrière la maison CHEVROTON qui donne sur la place

Tours à l’intérieur de propriétés privées, non visibles (Binet, Chevroton etc….)

La fête de la Saint Martin a lieu à Quingey le premier dimanche qui suit le 11 novembre (instituée donc après la guerre de 14-18 ????. Nous recherchons des renseignements). Un grand espoir : que cette fête retrouve toute sa place dans la vie locale, c’était autrefois un événement avec les familles qui se retrouvaient pour l’occasion etc…..Même vœu pour la fête communale qui a lieu en principe le dernier dimanche d’août, complètement tombée en désuétude alors qu’elle donnait lieu à de véritables réjouissances avec manèges, bal, défilé de vélos fleuris etc…..

La sonorisation de l’église a été faite en 1962.

L’eau a été amenée sur l’évier à la cure en 1936 (à Quingey en 1933)

Dans la salle de réunion de la Mairie, une superbe bibliothèque : livres religieux en cuir, reliés. La Mairie possède également une série de livres qui datent des Dominicains. C’est un dictionnaire rédigé et écrit par les moines……

Autrefois, le conseil paroissial était intitulé « Conseil de Fabrique ». L’Association « Il était une fois le pays de Quingey » nous a fourni le registre des délibérations du Conseil de Fabrique de la Paroisse de Quingey commencé le 23.4.1843 où l’on retrouve, entre autres, les différents curés qui ont officié à Quingey (à disposition sur simple demande).

Marguerite de Mesmay racontait que pendant la révolution de 1789, le curé de Mesmay se cachait le jour et sortait la nuit pour confesser, donner la communion etc…..Un soir, trois habitants qui battaient le fléau (*) l’ont vu et l’ont attrapé. L’un voulait le pendre, l’autre voulait le noyer dans la Loue, le troisième ????. Le curé s’est échappé. Celui qui voulait le pendre s’est pendu, celui qui voulait le noyer s’est noyé, le troisième a pris peur, a demandé pardon et l’absolution. (*) instrument en bois constitué d’un manche et d’un battoir, dont l’articulation était faite en peau d’anguille réputée inusable – servait à battre le blé

 Cimetière de Quingey – Chouzelot – Lavans – Pessans – Cessey

1/ Le plus ancien cimetière connu à QUINGEY est celui du Hameau de SAINT RENOBERT : LE PRIEURE construit aux environs de 840 sous le règne de Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne (9ème siècle). Il ne reste malheureusement aucune trace de ce cimetière. (5)

2/ Un autre très ancien cimetière de Quingey est vraisemblablement une maladrerie où étaient soignés les lépreux au Moyen-Age 15ème siècle (1400-1500). Elle était située dans une des forêts de Quingey mais où ? Peut-être vers Lombard. Dès 1459, Quingey avait son propre hôpital du Mont Carmel et de Saint Jean de Jérusalem terminé en 1533. Il avait été fondé par Jean de Montagu. En 1696, cette maison à la fois asile et maladrerie, a été remise à l’hôpital Saint Jacques de Besançon. Les Quingeois pouvaient cependant y être admis avec un billet du Maire.

3/ Le cimetière des moines : la Confrérie des Frères de la Croix 1608 : jardin derrière ce qui est aujourd’hui la salle polyvalente, ex-couvent donc, ex-gendarmerie, ex-collège, puisque les 2 premières classes de 6ème ouvertes à Quingey dans les années 1965, l’ont été au premier étage de la Confrérie aujourd’hui salle de musique au-dessus du centre de PMI( protection maternelle et infantile). Le jardin est cultivé par un particulier. Ce jardin est visible depuis la salle polyvalente.

4/ Le cimetière dans et autour de l’ancienne église qui était située sur la Place actuelle, église démolie, cimetière relevé, lors de la construction de la route nationale et du pont actuel (avant 1840 puisque au-dessus de la porte de l’église actuelle est gravée la date de 1840). Les piles de l’ancien pont datant de 1590, sont encore visibles depuis le pont actuel côté barrage : le pont traversait la Loue un peu en aval du pont actuel et arrivait dans la Rue Royale. Il y avait également un bac avec un passeur pour traverser. Rue du Fg Ste Anne, après l’Hôtel de la Truite de la Loue en contrebas, subsiste une des plus vieilles tours de Quingey : celle du passeur où il faisait payer le droit de passage.

Simon de Quingey, page de Charles le Téméraire, était enterré dans l’église démolie. Ses cendres ont été déposées au cimetière du bas actuel mais la tombe a disparu. Simon de Quingey avait sauvé la vie de Charles le Téméraire à la bataille de Montlhéry en 1465.

A la place du hall de la Mairie entièrement rénovée en 2007/2008, se trouvait un traje dans lequel deux pierres tombales, l’une au nom de « GRABY », l’autre anonyme où on peut déchiffrer : « il a fait partie des missions étrangères pendant 16 .. Né le ….Curé de…. , ont été enlevées pour être protégées et reposées plus tard. Il s’agit donc certainement d’un prêtre-missionnaire parti évangéliser, soigner, enseigner en Afrique ou dans d’autres pays du monde. Ces prêtres étaient « les pères Blancs ». (1) -1-

5/ Un autre cimetière existait dans le même temps que celui autour de l’église sur la place : le cimetière du Faubourg Sainte Anne, route de Cessey, relevé dans les années 1950/1955 pour construire la salle de cinéma paroissiale (une association avait alors été créée : la Jeanne d’Arc), salle reprise et actuellement exploitée par un garagiste. Lors des fouilles, Monsieur MARECHAL, un ancien Quingeois, avait prévenu qu’il était certain qu’un prêtre était enterré à cet endroit. C’était exact puisqu’un ancien curé de Quingey a été retrouvé mais s’est désagrégé dès qu’il a été mis à l’air libre. Une chapelle était érigée au centre du cimetière : la Chapelle Sainte Anne. Elle a été démolie dans les années 1900. La croix du cimetière Sainte Anne a été déplacée et scellée sur l’ossuaire du cimetière actuel dit « du bas » Rue Calixte II.

Le cimetière actuel où vous venez aujourd’hui est divisé en deux parties :

Le cimetière dit « du bas » et le cimetière dit « du haut »

I/ Le plus ancien est le cimetière dit « du bas » . Il date de 1830 environ. L’entrée se fait par la Rue Calixte II (Quingey est la ville natale du Pape Calixte II : Guy de Bourgogne (1060-1124). Pape de 1119 à 1124. A été un pape très actif).

1/Derrière le très beau Christ qui se trouve dans l’allée centrale, vous découvrez une chapelle avec une lettre « R » sculptée dans la pierre. C’est le caveau de la famille REGAD qui a vendu le terrain à la ville de Quingey pour faire le cimetière. La famille REGAD aurait fait insérer une clause à l’acte de vente précisant que chaque Quingeois ou Quingeoise pourrait se faire enterrer gratuitement…..La fille du maître de Forges de Quingey, décédée en 1951, est également inhumée dans ce caveau. Elle aurait dû se marier avec Philippe PETAIN devenu Maréchal. Mais son père a refusé car il estimait que Philippe PETAIN n’avait aucun avenir devant lui……Cette jeune femme a posé pour un peintre (GIACOMOTTI ?????). Le tableau baptisé « la patineuse » est au Musée de Besançon. A côté du caveau, une dalle de ciment recouvre un ancien puits.

2/Une grande pierre tombale à droite de la chapelle REGAD, porte les noms de GIACOMOTTI et HUMBERT (de Pessans), mais le peintre Quingeois n’est pas inhumé là. Il est enterré à Etampes (Essonne) avec ses parents. Une superbe exposition a eu lieu à Etampes en 2005.

Félix GIACOMOTTI né à Quingey en 1828, est décédé à Besançon en 1909. Elève de l’école de dessin de Besançon. Prix de Rome en 1854. Conservateur du Musée des Beaux Arts de Besançon. Félix GIACOMOTTI a peint, entre autres, les tableaux de l’église de Quingey qui ont été inaugurés le 8.5.1892. Monsieur PONTA a fait une thèse sur Giacomotti : voir aux archives départementales ou sur internet : http://monsite.wanadoo.fr/giacomotti/index.jhtml Mail : JCCPONTA@wanadoo.fr. Par ailleurs, Monsieur Daniel Cathelin de Lombard a fait une analyse très fine du tableau représentant Saint Martin, dans « Reflets comtois Les Vallées » numéro 62 septembre 2007, à disposition sur demande.

3/A gauche de la chapelle REGAD, une tombe bien modeste surmontée d’une croix en fer forgé peint en blanc, est la tombe des Sœurs de la Charité de l’Hospice DORNIER (ou maison de retraite de Quingey). La dernière sœur enterrée à cet endroit en 1909 (décédée à Quingey le 15 mars à l’âge de 59 ans après 42 ans de vocation), s’appelait Euphrosine THOURINBERG, elle était entrée dans les ordres à 17 ans. Quand les sœurs qui ont longtemps travaillé à l’Hospice de Quingey sont parties, elles ont fait promettre que la tombe du cimetière du bas serait entretenue. Merci à Gilbert BOURGIN d’avoir restauré la croix qui se cassait, d’avoir nettoyé le plat et mis du gravier au centre, et à la personne de Quingey qui veille à fleurir la tombe tous les ans à La Toussaint. Ce serait bien que cette démarche soit perpétuée. Pour que la tombe ne reste pas anonyme, un artisan de Quingey que nous remercions chaleureusement, a réalisé un cœur avec une inscription.

4/A droite de la chapelle REGAD, presque au bout de l’allée, une pierre tombale en forme de petit obélisque qui menaçait de s’effondrer, consolidé pour ce jour de la Toussaint 2005, nous en sommes très heureux car c’est la tombe du Docteur Francis BUHON, médecin à CESSEY, grand bienfaiteur pour l’Hospice de Quingey. (né à CESSEY le 10.6.1827, décédé à Quingey le 12.8.1876).

5/Toujours dans le cimetière du bas le long du mur de la nouvelle caserne des pompiers, ce qui a été un superbe monument funéraire en pierre tombe en ruine. Or, il s’agit de la tombe de Charles NICOLAS, ancien Maire de Quingey, né à Quingey le 26.9.1811, décédé à Quingey le 20.7.1874. Les NICOLAS faisaient partie des notables de Quingey et nombre d’anciens Quingeois se souviennent de Mademoiselle NICOLAS et de son frère qui avaient la propriété où ont été construites l’école primaire et l’école maternelle. Les bâtiments ont été transformés, entre autres, en appartements. Certains de ceux-ci ont de superbes boiseries et une cave magnifique a été découverte il y a peu de temps.

6/Dans le cimetière du bas encore, se trouve le monument aux morts restauré, érigé à la mémoire :
-de ceux qui sont morts vraisemblablement pendant les différentes colonisations (les dates de décès vont de 1771 à 1895 – merci à toute personne férue d’histoire de nous donner des précisions qui s’avéreront fort intéressantes – nous tenons la liste des soldats avec les dates, à disposition).

-de la guerre de 1870 au Mont Gardot au-dessus de Chouzelot où des combats sanglants ont eu lieu entre les soldats de l’armée du Général BOURBAQUI et les prussiens (25 et 26 janvier 1871). Plus de 100 Français et plus de 100 Prussiens auraient été tués. De nombreux corps n’ont pas pu être redescendus.

Il y a donc au Mont Gardot un cimetière non reconnu comme tel mais symbolisé par deux monuments rappelant cette bataille, un sur Chouzelot, l’autre sur Vorges. La croix érigée sur le monument de Chouzelot avait été faite pour la partie horizontale, par le fusil d’un combattant. Le fusil a été volé. Les corps qui ont été redescendus, n’ont pu l’être qu’au dégel au mois d’avril/mai 1871. L’arrière-grand-père d’un habitant de Chouzelot a participé à ce transport. Il se dit aussi, que des femmes seraient parties en plein hiver, sabots aux pieds pour la Suisse, afin d’échapper aux exactions de l’ennemi, que les habitants d’Abbans-Dessus étaient obligés de faire le pain pour les prussiens. A Quingey, les Prussiens auraient fait 800 prisonniers. Un Capitaine Prussien du nom de VON BULOW a été tué au Mont Gardot et inhumé au cimetière de Quingey. Jusque dans les années 1950 environ, une famille Allemande envoyait de l’argent à la Mairie pour l’entretien de la tombe aujourd’hui disparue. Il y avait alors au cimetière du bas, « le carré des allemands » et « le carré des français ».

A Byans, deux tombes de Prussiens sont toujours entretenues.

Une internaute m’écrit : sur la guerre de 1870 : mon grand père nous en parlait beaucoup et pleurait en chantant la charge de Reichshoffen.( cavaliers…chargez…)

NB : (*) nous parlerons en ce qui concerne le « cimetière du haut », du caveau VUILLIER dont un ancêtre a fait fonction de Maire de Quingey pendant la guerre de 1870. Les Prussiens lui auraient demandé une énorme somme en pièces d’or pour ne pas bombarder Quingey (témoignage de René BLONDEY)

Devant l’église de NODS (25), existe un monument dédié à la mémoire des soldats morts à la guerre de 1870. De même à ETALANS (25).

7/Toujours dans le cimetière du bas, ne manquez pas d’aller vous recueillir sur la tombe de France COMPAGNON (dite Jofrette), épouse BRUGUERA, grande résistante pendant la guerre de 39-45, née à CHOUZELOT, emprisonnée par l’ennemi et déportée.

8/Pas très loin, un caveau porte l’inscription « Suzanne VERRIER une grande dame de la musique », née à SEVRES (92) en 1899, professeur de piano, décédée en 1985 à Besançon. Madame VERRIER était (d’après ce que l’on a pu apprendre), une grande amie d’une famille d’un des hameaux de Quingey. Elle y séjournait régulièrement et donnait des cours de piano aux jeunes filles de Quingey (*).

9/Près du monument du Docteur BUHON, une pierre à moitié enterrée porte la gravure « à la mémoire des mères Catherine CHAPUIS v (nous supposons veuve) GAILLARD ou SAILLARD déc à Quingey le 10 juillet 1797 – décédé le 26 février 1804, nous faisons des recherches.

10/Pas loin de la tombe de Sœur Euphrosine, un caveau porte les inscriptions suivantes : Férrial Victor GANNARD docteur en médecine né à Noël-Cerneux le 8 décembre 1796, décédé à Malpas le 17 avril 1856 – Henry Schieski GANNARD né à Malpas le 12 juin 1841, décédé au même lieu le 12 décembre 1869. L’ascendance de Georges Gannard qui a fait de nombreux croquis de Quingey. Prendre contact avec Mr Renaud GILLET renaudroselinegille(at)free.fr qui a fait des recherches très approfondies sur les GANNARD dont l’histoire est particulièrement surprenante et intéressante. J’ai quelques éléments pour qui serait intéressé. Le Docteur Férrial Victor GANNARD, entre autres, a assisté à la première ovariotomie pratiquée en France le 1er mai 1844 à ……….Montfort !!!! par le professeur WOYERKOWSKI, chirurgien (récit de l’intervention à disposition sur demande). Tumeur de l’ovaire de 6kgs compliquée d’une ascite de 30 litres. L’opérée a survécu.

II/ Cimetière plus récent dit « cimetière du haut »

En entrant par la grille de la route des Roches qui monte à la route de Byans :

1/ Une des plus anciennes tombes qui date d’avant la guerre de 1914 est un obélisque pratiquement en face de l’entrée : familles GILBERT/POY dont le sous-lieutenant Adrien GILBERT mort pour la France en 1916 à MORCOURT. Cet obélisque et plusieurs tombes à cet endroit, étaient entourés par de superbes grilles en fer forgé réalisées par Louis GUINCHARD. Les grilles ont disparu.

2/ Dans l’allée de gauche un caveau porte le patronyme de « GROS ». La famille GROS était propriétaire des tanneries de Quingey qui se trouvaient au bout de la « rue de la tannerie » (à droite de l’Hôtel de la truite). Le 25 juillet 2008, Luc NIETO, guitariste compositeur, a donné un récital en hommage à sa grand-mère Thérère Alphonsine SAINT-OYANT née à la tannerie de Quingey le 28.9.1908, baptisée à Quingey le 14.11.1908 par le curé Joseph CORNU. La maman de Thérèse Alphonsine : Marie Claudine Berthe née CLERC le 3.9.1877 à ORGELET (39), dont le mari Emile Théophile SAINT OYANT travaillait à la tannerie, est décédée à Quingey le 29.9.1920 et a été inhumée au cimetière de Quingey le 30.9.1920 par le Curé Joseph Jules JANTET. Sa tombe malheureusement n’existe plus.

3/ Dans cette même allée mais sur la gauche et dans le haut du cimetière, un caveau porte le patronyme de « VUILLIER » dont nous avons parlé (*)

4/ Dans cette même allée sur la droite, un caveau porte le patronyme de « LABOURIER ». L’usine LABOURIER est bien connue, implantée à MOUCHARD. Madame LABOURIER (dont le fils Serge habitait Lavans), était la fille de Emile FOURQUET, inhumé dans ce caveau, juge d’instruction habitant Lavans.

Emile FOURQUET est à l’origine de l’arrestation d’un des plus grands assassins de la fin du 19ème siècle : VACHER, qui a reconnu 50 crimes, chiffre hélas certainement en-dessous de la vérité puisque, surveillé jour et nuit après son arrestation, un gardien l’aurait entendu dire « ils ne sauront jamais tout ». VACHER arrivait à faire plus de 50 kms à pied en une nuit. C’est Emile FOURQUET qui, intrigué par les articles lus dans les journaux, a fait des rapprochements entre tous les crimes commis et a dressé en quelque sorte un des premiers « portrait-robot », celui de VACHER. VACHER a été soldat à Besançon, il avait une amie connue à BAUME les DAMES….Il a été guillotiné en 1898 à Bourg en Bresse. Un livre existe et un film a été tourné par Tavernier, avec Michel GALABRU dans le rôle principal : « Le juge et l’assassin ».

Est Républicain du 16.9.2007 à propos de l’exposition « les mots Doubs », on apprend que l’écrivain Roger Maudhuy a réédité « Joseph Vacher, l’éventreur » d’Emile FOURQUET (Editions Lucien SOUNY), pour réhabiliter sa mémoire, livre préfacé par Michel Galabru. En effet, les succès de Fourquet en matière de ce l’on appelle aujourd’hui « le profilage », lui ont valu tant d’inimitiés, qu’il avait renoncé à la magistrature et s’était retiré dans son village natal de Lavans où il a écrit un ouvrage sur Vacher, un sur les faux témoignages et le dictionnaire des Franc-Comtois célèbres.

Participe aux Automnales de Quingey tous les ans au mois de Novembre, un des petits-fils d’Emile FOURQUET, se nommant lui-même Emile FOURQUET, peintre, et qui habite à ORNANS depuis qu’il est en retraite.

5/ Maire ayant administré la ville de Quingey inhumé au cimetière du haut : Désiré SAILLARD né le 17.5.1878, élu Maire le 19.5.1912, était négociant. Elu à nouveau Maire en 1935, il a assuré la charge de Maire jusqu’en 1945. Pendant la guerre, il a été arrêté et interné à la prison de la Butte à Besançon, avec le Docteur Dumont et le Curé GUILLEMIN car ils avaient dit que les prisonniers Français n’avaient rien à manger dans les camps. Le curé Guillemin avait également refusé de saluer le drapeau nazi qui flottait au-dessus de la mairie.

6/ Autre Maire inhumé au cimetière du haut : Louis CHEVALIER Maire dans les années 1930 (1929-1933 ?).

7/ Autre Maire inhumé au cimetière du haut : caveau LANOY dans l’allée centrale. Joseph LANOY né le 20.3.1868 a été maire de 1923 à 1929 (sauf erreur ou omission).

8/ 2ème allée à gauche à partir de l’allée centrale, sur la droite : caveau « BELLE-DUBOIS ». Charles BELLE a été Maire de Quingey de 1945 à 1971.

9/ près du caveau Lanoy, le caveau MAIRE où est inhumé Monsieur Jean MAIRE né à Ornans, marié à une Quingeoise née BOUCHET inhumée à ses côtés. Jean MAIRE a été 1er trompette à l’Opéra de Paris pendant 30 ans après avoir obtenu le 1er prix du conservatoire de Paris. A fait partie du jury qui a statué sur Maurice ANDRE. A modifié la méthode Arban (méthode de trompette). A organisé un grand festival de musique en 1963 au stade Léo Lagrange de Besançon où étaient présentes de très nombreuses fanfares de France (suivant précisions données par Gérard BOUCHET de Quingey).

10/ 3ème allée à gauche à partir de l’allée centrale, sur la gauche derrière le caveau Graby, le caveau portant le patronyme « PERGAUD » où est inhumée Emilienne PERGAUD, grande résistante pendant la guerre de 39-45, torturée pendant 21 jours. Elle a été plongée pendant des heures dans une baignoire d’eau glacée. Elle aurait aussi assisté à la torture d’enfants devant leurs parents pour les faire parler. Emilienne ne s’est jamais remise de ses souffrances et a été horriblement choquée lors du crash du bombardier à Lombard dont nous parlons plus loin (son mari qui était également un immense résistant, était dans l’aviation). Emilienne s’est donnée la mort en décembre 1944, elle avait 37 ans. En mai 2007, une plaque a été apposée sur le monument aux morts de Quingey avec la mention « sous-lieutenant Emilienne PERGAUD morte pour la France ».

11/ Le long du mur au fond du cimetière le caveau portant le patronyme « COMPAGNON » où est inhumé entre autres, Jean COMPAGNON, tout jeune mais grand résistant pendant la guerre de 39-45, tout comme sa sœur France COMPAGNON dont nous avons parlé plus haut. Fusillé à l’âge de 21 ans à la Citadelle de Besançon, il faisait partie avec Henri FERTET, 17 ans, du groupe FTP (Francs Tireurs Partisans) « Marius Valet » (émanation du Groupe Guy Mocquet). Tous les prisonniers ont écrit des lettres à leur famille avant de mourir, nous pouvons en fournir les photocopies. Jean et Henri ont écrit chacun une lettre déchirante à leurs parents (Jean en a même écrit deux mais la seconde a été censurée). Celle d’Henri est connue et rapportée dans les livres d’histoire.

Faisaient également partie du groupe : Baltasar ROBLEDO et Saturnino TRABADO, tous deux de CESSEY d’origine Espagnole, arrêtés et fusillés en même temps que Jean COMPAGNON et Henri FERTET, inhumés côte à côte dans le carré militaire de St Claude à Besançon où ils sont restés jusqu’à ce que les familles puissent rapatrier leurs corps.

12/ Dans l’allée centrale, juste avant la première allée sur la gauche, le caveau où est inhumé le Sous- Lieutenant Jean-Claude CONRAD, né en 1931 à Quingey, mort pour la France en Algérie en 1958.

13/ La tombe de Madame et Monsieur HUDELOT, elle pharmacienne et lui dentiste, pendant au moins 50 ans à Quingey.

14/ La tombe de l’Abbé Louis PETIT (1877-1933), de Rurey qui est en passe d’être relevée ce qui nous chagrine beaucoup. Nous avons tout essayé pour retrouver des descendants de la famille de l’Abbé PETIT mais en vain. L’Abbé PETIT est enterré avec ses parents : Jeanne Françoise PETIT née DODANE (1857-1935) et Louis Joseph PETIT 1853-1937

15/ Près de la tombe de l’Abbé Petit, une grosse pierre tombale très noire avec une ancre sculptée dessus ( ?) porte les patronymes de THEVENARD/TONNOT. Les TONNOT font partie des notables-bienfaiteurs de QUINGEY. Leur ancienne propriété est à droite en descendant aux Promenades. Il subsiste la superbe grille en fer forgé avec les initiales entrelacées, un morceau de mur, nous espérons que l’ensemble sera restauré. Première trace des TONNOT à QUINGEY : 1615, Jacques TONNOT est procureur au bailliage de Quingey. Dernière trace des TONNOT à Quingey : J.Jacques TONNOT Maire en 1841.

16/ En haut du cimetière près du mur, une tombe abandonnée porte le patronyme : Louise SALLAY née MILLER 1875-1951. La famille MILLER possédait la malle-poste qui passait à Quingey. Raymonde SALLAY qui demeure à Morteau aurait un beau livre sur ses ancêtres, livre qui parle des personnes transportées, anecdotes etc….

17/ Tombe du Docteur René FONTAINE 1890-1975 (ou 1976) : c’est le père de Francette PREVOST de Saint Renobert. Francette PREVOST est également la petite-fille de Désiré SAILLARD Maire de QUINGEY de 1935 à 1945.

18/ Superbe tombe entourage en fer forgé, Christ en fer forgé : famille DRUOT.

19/ Très beau monument aussi à voir : celui des familles CHEVALIER/DEMANGE/MEGE : Nicolas DEMANGE 1831-1896 / Docteur CHEVALIER 1900-1932/ Louis CHEVALIER MEGE ( ?)

Quelques précisions complémentaires concernant nos morts pour la France

Le monument aux morts de Quingey (guerres de 14-18 et 39-45) se trouve sur la place de l’Eglise depuis 1998, après avoir été pendant près d’un siècle à l’entrée des Promenades au bord de la Loue. Le chêne de la Liberté à gauche en arrivant aux Promenades, a été planté en 1930 lors d’une cérémonie officielle. Jean GUINCHARD (né en 1920), a récité pour l’occasion, un poème de circonstance en sa qualité de bon élève. C’est le père de Madeleine PRILLARD de Chouzelot qui a fourni l’arbre. De nombreux arbres de la Liberté ont été plantés cette année là dans les villes et villages de France pour que des guerres comme celle de 1870 ou de 1914-1918 ne se reproduisent jamais plus. Hélas, 9 ans après débutait la guerre de 1939-1945, puis l’Indochine et l’Algérie.

Nous souhaitons saluer aussi la mémoire de :
-L’Abbé Germain COUTTERET né à LOMBARD le 3 novembre 1912. En 1941 il est nommé curé de BUFFARD où son dévouement est déjà reconnu. Il assure aussi la charge de l’église du village voisin de Champagne sur Loue. En août 1943, pour avoir donné une soutane destinée à un aviateur américain dont l’avion avait été abattu, il est arrêté par la Gestapo alors qu’il disait la messe à Champagne, et déporté. Sa vie au camp fut un long sacrifice pour aider ses camarades à qui il donnait une partie de sa pitoyable ration de nourriture. Usé par ses sacrifices, il décède le 3.5.1945 à la libération des camps par les américains. La place de Lombard a reçu le nom de place de l’Abbé COUTTERET en 2004. Le 2 septembre 2007, pour répondre au vœu formulé dans ses carnets écrits pendant sa déportation, une Vierge de Fatima a été mise dans l’église de Buffard, bénie par Monseigneur l’Archevêque LACRAMPE lors d’une très émouvante cérémonie.

-Des 8 aviateurs dont les 2 plus jeunes avaient 19 ans (deux Anglais, six Australiens), qui se sont écrasés avec leur bombardier le vendredi 1er septembre 1944 à 2 heures du matin, tout près de Lombard sur la colline. Il pleuvait sans cesse sur Lombard cette nuit-là. L’avion de la RAF venu ravitailler le maquis du Val d’Amour n’avait aucune visibilité. Ce bombardier Stirling LJ de la 135e escadrille basée à Tempsford en Angleterre cherchait désespéré­ment, à travers la pluie torrentielle, les feux des résistants qui attendaient le para­chutage d’armes et de munitions. Les deux autres avions qui l’accompagnaient avaient rempli leur mission et rega­gnaient déjà leur base. L’altimètre vraisemblablement faussé par les décharges électriques des éclairs, le bimoteur tournait désespérément en rond. Soudain, ce fut l’effroyable choc avec la colline dans un déluge de fer et de sang.

Le dimanche, malgré la présence de l’ennemi, les corps transportés dans une voiture à cheval, à travers bois, reçurent une sépulture décente au cimetière d’Arc-et-Senans, où ils reposent en­core. Tous les ans, on commé­more le sacrifice de ces combattants de la liberté. Une stèle a été érigée à l’endroit du crash lieudit « le grand bois » en 1978, inaugurée en 1980, où des cérémonies du souvenir ont lieu régulièrement (liste des aviateurs à disposition).

-De Charles PRILLARD de CHOUZELOT (né en 1904), cultivateur, déporté pour faits de résistance, décédé le 11.11.1944 au camp de GROSS ROSEN en Silésie.

-Des époux MERCIER de Cessey revenus tous deux des camps après des années de souffrance, lui au Struthoff, elle à Ravensbrück. Le fils des époux MERCIER qui vit à Arc et Senans, nous a précisé que ses parents étaient toujours restés très discrets sur l’enfer qu’ils ont vécu.

-De Jeanne NELATON de Cessey

-Des 3 instituteurs en poste à Quingey lorsqu’ils ont été appelés sous les drapeaux : guerre de 14.18, tous trois morts pour la France et dont les plaques commémoratives sont toujours accrochées au mur du groupe scolaire Charles BELLE (école primaire) :

Michel Delphin Léon RAVEY
Né le 8.8.1896 à BLUSSANS (Doubs)

Affecté au 60ème régiment d’infanterie – Mort pour la France le 26.6.1915 à Valdahon (Doubs)

Georges Marie Emile JACQUOT
Né le 23.9.1894 à BESANCON (Doubs)

Sergent – Escadron de chasseurs à pied – Mort pour la France le 20.6.1915 à Winterhagel (Alsace)

Jules Claude Gaston GOMOT
Né le 1.6.1893 à CHASSAGNE (Doubs)

Sous-lieutenant – 149ème régiment d’infanterie – Caserne Courcy à Epinal en 1914
Mort pour la France le 26.4.1917 à l’Hôpital de Besançon (Doubs)

Les tours à Chouzelot

Extraits du livre du patrimoine des communes du Doubs Editions FLOHIC

TOUR PIGEONNIER 17ème au 18ème siècle – calcaire – Aucun document ne fournit de renseignements sur l’histoire de cette tour, mais son architecture montre des modifications successives. Elle n’est manifestement pas contemporaine de la construction des bâtiments auxquels elle est rattachée, et appartenait sans doute à une famille aisée, car le droit de posséder des pigeons est en principe réservé aux Seigneurs avant la Révolution.

Avant 1459 et la reconnaissance générale des droits du Seigneur Philippe le Bon, duc et comte de Bourgogne, les renseignements concernant le village sont peu nombreux. Au 18ème siècle, quelques moulins situés sur son territoire sont cependant mentionnés.

Pendant longtemps, Chouzelot dépend de la communauté de Quingey. Le village n’est vraisemblablement érigé en commune qu’au début du 17ème siècle. Durant la guerre de 10 ans, la population du village souffre durement et diminue de manière considérable.

Chouzelot est occupé par les Prussiens en 1871. Le village est à vocation essentiellement agricole pendant la première partie du 20ème siècle. Il ne compte plus aujourd’hui en ce début du 21ème siècle, que 2 agriculteurs, mais la population est en hausse.